BAC 2017 : quelles orientations pour les futurs bacheliers ?

Publié le par Luc Kouade

BAC 2017 : quelles orientations pour les futurs bacheliers ?

Les deux années précédentes ont sonné en Côte d’Ivoire l’entame d’une ère de succès aux examens de fin d’année notamment en fin de premier cycle (troisième) et de second cycle (terminal). En 2015, d’un taux de réussite au bac de 39,66%, l’éducation nationale a enregistré une croissance non négligeable en faisant passer ce taux à 42,38% en 2016.

Ceci dit, si la satisfaction issue des résultats de fin d’année donne à vanter les mérites du système éducatif ivoirien, le nombre pléthorique (5 établissements fonctionnels) des universités publiques et leur incapacité à répondre aux besoins d’une masse estudiantine sans cesse croissante demeure un problème. En effet, depuis Janvier 2013, date de la réouverture des universités publiques de Côte d’Ivoire, l’enseignement supérieur engrange des multiples disfonctionnements à commencer par l’inadéquation entre le nombre de places disponibles et le poids croissant des nouveaux arrivants chaque année.

Pour pallier très souvent à cette difficulté, les orientations massives d’étudiants dans les grandes écoles et universités privées s’est avérée telle une option, hélas loin de pourvoir aux attentes. Chaque année, c’est plus de 4000 nouveaux bacheliers qui tentent contre maintes difficultés de s’accommoder aux exigences d’un système éducatif en proie aux difficultés les plus amères de l’éducation en Afrique.

Et alors que les adeptes du développement par les technologies de l’information et de la communication voyaient en ses outils et le concept réformateur de transformation digitale un potentiel de désengorgement des universités publiques à travers les fabuleux attributs du e-learning, les requêtes de ceux-ci n’ont croisés l’engouement des pouvoirs publics. A côté de cela, la fracture numérique, demeure une préoccupation majeure en termes d’aménagement en Côte d’Ivoire.

Bref, il faut dire que le système éducatif d’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire est souffrant et que toutes initiatives à même de lui susciter un relèvement significatif seraient la bienvenue. En attendant, c’est à ce jour 242 910 candidats qui tentent de braver le cap du baccalauréat de la session 2016-2017, et par conséquent une potentielle masse insupportable qui vient s’adjoindre à celle existante. Quelles seront donc les points de chute de ces futurs étudiants dans ce système pris au filet d’une saturation sans précédent ?  

Publié dans Actualités

Commenter cet article